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L'elephant du cirque Pinder

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L’éléphant qui trône dans la salle qui porte son nom au Muséum Victor Brun est encore aujourd’hui une énigme. Combien de visiteurs, dont le regard a oscillé entre ce mastodonte et la porte d’entrée, se sont interrogés sur la façon dont il a pu rejoindre ses compagnons de fortune ? A-t-il été naturalisé sur place, découpé en plusieurs blocs, dégonflé puis regonflé ?!

Autant de questions auxquelles régulièrement, les agents d’accueil du musée peinent à répondre.

Plus de 120 ans après son arrivée, que sait-on aujourd’hui du spécimen emblématique du Muséum que tant de générations d’enfants ont admiré ?

Comme son surnom l’indique, il a été donné en 1894 (?) par William Pinder, dont le cirque avait ses quartiers à La Ville-Dieu-du-Temple. Il a été naturalisé par Philippe Lacomme, gendre et élève de Victor Bonhenry, taxidermiste à Toulouse.

Contrairement à ce que beaucoup de montalbanais pensent, l'éléphant­n'a pas été abattu­parce qu'il­était devenu­violent. Cette histoire est celle de Punch, autre éléphant emblématique du cirque Pinder qui trône dans le hall du Muséum de Toulouse. Si vous voulez découvrir son histoire,cliquez ici

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Après de nombreux échanges entre l’administration du Muséum, le Maire et Philippe Lacomme concernant les coûts inhérents à une telle opération, l’éléphant est prêt à être transporté à Montauban par le chemin de fer. Ce sera chose faite le 22 novembre 1895. Le journal Le Ralliement indique qu’il aura fallu deux heures aux pompiers, réquisitionnés pour l’occasion, pour le transporter de la gare jusqu’au rez-de-chaussée du bâtiment du Muséum, où il a été installé provisoirement. L’article nous informe également de la technique de taxidermie: une carcasse en bois et en fer a été recouverte par une couche de paille tressée, puis d’une seconde couche de paille donnant la forme exacte de l’animal sur laquelle la peau a pu être appliquée. Ce montage permet à l’ensemble de ne peser que 800 kg, contrairement à un montage en plâtre qui aurait été beaucoup plus lourd et de moins bonne qualité.

Malheureusement, à ce stade de nos recherches, son déplacement au deuxième étage du musée reste un mystère. Un courrier du 24 février 1895 du Maire de Montauban, stipule au Président de la Commission du Muséum, qu’il suffira de « jeter un toiture sur les deux murs existants de la Bourse et de la Caisse d’Epargne et de fixer aux mêmes points d’appui un plancher et un plafond ». C’est la ­seule information que nous possédons à ce jour.

L’éléphant est inscrit à l’inventaire du Muséum depuis le 8 septembre 1896. Il trônait alors en face de son squelette. Depuis, le squelette a été démonté, mais l’éléphant, ou plutôt l’éléphante,puisque c’est une femelle, veille toujours sur les pensionnaires du Muséum.

Photo : (c) Muséum Victor Brun

Retrouver d'autres informations sur notre éléphante et sur les éléphants en général dans la vidéo ci-dessous.

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